Émeraude

Vertus et propriétés énergétiques de la pierre Émeraude :

Sa formation et ses propriétés tant physiques que chimiques donne à l’Émeraude une énergie pure, froide, solide. Le terme persan "zamarat", qui serait à l’origine de son nom (avant les noms grecs et latins) et qui signifie "cœur de pierre" est assez révélateur de l’énergie de l’émeraude. Ce n’est pas une pierre de cœur typique au sens habituel de sentimental et émotionnel. Un "cœur de pierre" dans le sens commun veut dire : froid, dur, insensible. Certes, l’émeraude possède ces caractéristiques mais on peut en voir l’aspect positif : dur, solide, difficile à pénétrer et à influencer, soit un cœur pur, non souillé, non pollué, mais aussi non manipulable ! Ce "cœur" correspond à un amour non sentimental, qui reste accueillant mais lucide, juste, et ferme quand c’est nécessaire. Ces qualités font partie de l’énergie que transmet l’émeraude. C’est sans doute la raison pour laquelle l’émeraude a été autant vénérée. En Égypte, berceau de l’émeraude où elle était exploitée dès le IIIe millénaire avant J.-C., les pharaons étaient embaumés avec une émeraude placée au niveau du cœur, pour leur conférer l’immortalité.
Cependant, si l’Émeraude est associée au cœur, il ne s’agit pas ici du cœur sentimental, mais du cœur siège de la connaissance et de la sagesse. C’est la pierre de la connaissance secrète. La légendaire table d’émeraude, également associée à l’Égypte et en particulier à Thôt, confirme ce symbole de pierre de connaissance universelle. Dans tous les mythes et toutes les traditions (maya, aztèque…) ainsi que pour les mystiques soufis, l’émeraude est la pierre de la connaissance, de la résurrection, de la fécondité. Il faut prendre ces termes au sens de la source perdue ; c’est également le sens de la légende du Graal et de l’émeraude tombée du front de Lucifer. C’est aussi ce que symbolise le mythe du célèbre combat de David (au cœur pur) et de Goliath, frappé en plein front par une pierre qui, selon une antique tradition orale, serait une émeraude. Dans la tradition chrétienne, l’Émeraude fait partie des 12 pierres de la Jérusalem Céleste (Apocalypse de Jean) et symbolise la résurrection, la plénitude, la pureté originelle. L’émeraude tombée du front de Lucifer au cours de son combat avec l’archange Michaël symbolise la perte du royaume des cieux, de la Vérité ultime. Selon la légende, cette émeraude a servi à confectionner la coupe du Saint Graal qui est devenue, ensuite, le symbole de la quête initiatique en Occident.
L’Émeraude est le symbole de la renaissance pour une humanité ayant perdu son âme. Cette renaissance associe un cœur pur et une vision juste. C’est pourquoi l’émeraude est souvent associée aux yeux et au 3e œil, situé au centre du front. Dans la Haute Antiquité, l’émeraude ornait d’ailleurs le front des druidesses.
En lithothérapie, sur le plan physique, on retrouve les mêmes qualités apportées par l’Émeraude que sur le plan de l’âme : le renouveau, la régénérescence, la fécondité. Dans l’énergétique Chinoise, l’Émeraude correspond à l’énergie "bois" associée aux forces vives de la Nature et en particulier au printemps, qui exprime le renouveau, la renaissance. Elle sera donc utile chaque fois que l’organisme a besoin d’être régénéré, purifié. Ce rôle antiseptique et détoxifiant de l’Émeraude est bien connu. Son action régénératrice s’applique particulièrement au foie et à la vésicule biliaire.
L’Émeraude est, depuis toujours, utilisée pour sa fonction purificatrice et régénératrice, en particulier en ce qui concerne les yeux. Il était courant de poser une Émeraude au coin de l’œil en cas d’infection ou pour redonner vitalité à l’œil et améliorer la vue.
L’Émeraude est également recommandée pour les troubles du système nerveux. Sa réputation de protéger de l’épilepsie était également connue, déjà au temps d’Aristote, et surtout à l’époque de la Renaissance où ce mal était fréquent. Jules César lui-même portait une Émeraude pour se protéger des crises d’épilepsie. L’Émeraude peut aussi être utile pour restaurer le système digestif, notamment en cas d’intoxication ou de pollution d’origine alimentaire. Au XIIe siècle, un disciple d’Hippocrate nommé Avenzoarp (*) soignait l’empoisonnement en plaçant une Émeraude dans la bouche et une autre sur l’estomac. La famille des Habsbourg possédait une cruche d’émeraude taillée au XVIIe siècle et utilisée en protection contre le poison éventuel mêlé au breuvage (*).
(*) La Parole perdue des pierres, Odile Alleguede, Ed. Quintessence.

La pierre Émeraude, pour qui ?

L’émeraude s’adresse à toute personne qui souhaite renforcer ou retrouver en elle la force et la pureté originelles, que ce soit sur le plan physique, sur le plan mental ou celui de l’âme. Elle est appropriée chaque fois que l’on veut se préserver de la corruption ou de la pollution, qu’il s’agisse de facteurs externes ou internes (nos pensées, désirs et émotions, par exemple).
C’est également une pierre liée aux énergies féminines et à la fécondité ; elle convient, de ce fait, très bien aux femmes.

Origine et formation de la pierre Émeraude :

La Colombie est sans conteste le 1er pays producteur d’émeraude de qualité pour le marché de la bijouterie, qu’il fournit à 60 %. La Zambie est également connue pour sa qualité d’émeraudes (environ 15 % du marché) ; viennent ensuite le Brésil, la Russie, Madagascar et certains pays d’Afrique. Le Brésil reste cependant le plus grand producteur en quantité d’émeraudes massives, inaptes à la bijouterie, n’ayant pas la qualité de gemme. Les émeraudes utilisées en lithothérapie ou bijouterie fantaisie proviennent dans leur immense majorité du Brésil. Évidemment, celles à un prix abordable sont opaques et d’un vert souvent grisâtre avec inclusions noires. Des émeraudes supérieures en qualité et transparence en provenance de Russie ou Madagascar peuvent constituer un bon compromis qualité/prix. Évidemment, si on peut se le permettre, un cristal de Colombie est incomparable pour ses qualités esthétiques et énergétiques.
Si l’émeraude est une pierre rare et qu’elle constitue une énigme pour les géologues, c’est qu’elle est constituée d’éléments qui proviennent de couches différentes de la Terre. En effet, le béryllium, élément essentiel de l’émeraude (et des Béryls) se trouve dans le magma de la croûte terrestre alors que le chrome et le vanadium, qui sont responsables de sa couleur spécifique, sont issus du manteau terrestre. Il faut donc des conditions géologiques exceptionnelles pour que soient réunis ces différents éléments. Ceci explique que les émeraudes puissent être d’origine éruptive ou métamorphique.
Deux types de gisements servent aujourd’hui de référence pour illustrer ces deux types de formation :
- Ceux du Brésil, dont la formation date, pour la plupart, de deux milliards d’années (de 760 à 510 millions d’années pour d’autres), sous l’influence du magma au contact des roches préexistantes, ce qui a créé un choc et mis en contact le béryllium et l’aluminium d’une part et le chrome, le vanadium et le fer, d’autre part. C’est une formation métamorphique de contact appelée métasomatose, réalisée à de fortes températures mais de basses pressions. Ce type de gisement est le plus courant et se retrouve aussi en Inde, Zambie, Madagascar, Zimbabwe et Russie.
- Ceux de Colombie, au contact de formations de mica noir dont il reste souvent des traces dans l’émeraude, sont beaucoup plus récents : entre 65 et 32 millions d’années. Plus singuliers, ils sont longtemps restés un mystère à cause de leur particularité : pour simplifier, il s’agit d’une formation métamorphique due à des plissements à grande échelle en rapport avec l’ouverture de l’Atlantique poussant l’Amérique du Sud vers l’ouest. On a donc affaire à des pressions beaucoup plus importantes. Cette métamorphose s’est produite à partir de roches sédimentaires (shales noirs). La pureté et la limpidité de ces émeraudes s’expliquent par le fait qu’elles ont eu une croissance sans contrainte dans des cavités à l’intérieur de veines.

Pour en savoir plus sur l'Émeraude, voir le livre de Gérard Cazals "La Quintessence des Pierres" (Éditions Guy Tredaniel) – pages 201 à 206.

Texte rédigé à partir du livre de Gérard Cazals – "La Quintessence des Pierres" (Éditions Guy Tredaniel) et protégé par copyright © Cristal’Essence.